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Retour sur le séminaire « Degentrify » !

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17/01/2022

Toutes les villes européennes doivent faire face à une problématique similaire : elles sont balafrées par des milliers et des milliers de bâtiments vides. Dans le même temps, leur mode de développement néolibéral exclut un nombre croissant de citoyen·ne·s d’un droit d’accès à un logement décent et à l’espace en général. Nos villes pourraient parfois sembler nous échapper…
Alors comment reprendre la main ?
Est-ce utile d’occuper les bâtiments laissés vides pour y insuffler une nouvelle vie, de manière temporaire ?
Peut-on s’assurer que ces usages temporaires bénéficient aux inventeurs et inventeuses de la Ville de demain et aux plus précarisé·e·s, pour avancer ensemble ?
Est-ce possible d’éviter que la valeur générée par ces lieux solidaires soit récupérée par des propriétaires qui n’ont d’autre horizon que celui de maximiser leur profit ?
Et quels rôles pour les faiseurs de lieux, les entreprises d’économie sociale, les acteurs du logement, les pouvoirs publics, les financeurs là-dedans ?
Comment articuler nos efforts collectifs pour bâtir une ville en commun, au service de tous et toutes, sur des temps longs ?
C’est pour se poser ensemble ces innombrables et passionnantes questions que nous nous sommes réuni·e·s, le 15 et 16 décembre, à La Serre, Le Tri Postal, à Maxima, à Arc-en-ciel (CLTB) à ALLEE DU KAAI, avec des jeunes passionné·e·s, des porteurs et porteuses de projets, des artistes, des rêveuses et des faiseurs de villes venus de Rennes, Roubaix, Marseille, Bruxelles, Sibiu, Riga, Rome, Timisoara et Naples.
Ensemble, nous avons échangé avec des porteurs d’alternatives crédibles et inspirantes. Keur Eskemm et Coop’Eskemm  pour aborder le rôle des jeunes, Communa pour appuyer la notion d’occupation temporaire « à finalité sociale », Free Riga pour mettre en garde contre les dérives et présenter des modèles de « co-développement » équitables , FairGround Brussels pour convaincre de la solidité d’un modèle de coopérative à finalité sociale, Community Land Trust Bxl pour mettre en avant les possibles partenariats avec les pouvoirs publics, L’Asilo Napoli pour ouvrir l’imaginaire à partir des « pactes de collaboration » et des beni comuni…

Pour garantir le droit à la ville, la route est encore longue et les combats nombreux. Mais des amitiés se nouent et des alliances se tissent. Ce n’est que le début.

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