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Isma (La Buissonnière)

A la Buissonnière, Isma nous parle de son engagement dans la lutte pour le droit au logement.

Salut Isma ! Peux-tu te présenter ?

Je m’appelle Isma, je suis un habitant de la Buissonnière. J’ai 46 ans et je viens de Casablanca. Je suis arrivé en 2009.

Comment s’est passée ton arrivée en Belgique ? 


Quand je suis arrivé, je croyais qu’en Europe en général il n’y avait pas de pauvreté. En arrivant, j’ai vu qu’il y avait beaucoup de gens dans le besoin. Je me suis investi dans des asso qui luttent contre la précarité. Je fréquentais les asbl ici et en Flandre, c’est grâce à d’autres collectifs que j’ai entendu parler de Communa.

Ça fait combien de temps que tu habites à la Buiss ?

Ça fait trois ans. Avant j’étais à Statuaire, à Uccle. On était trois collectifs et plusieurs habitants. A la Buiss au début on était quatre, que des mecs. Après on a crée d’autres chambres, et maintenant on est sept.


C’est comment d’habiter ici ?

Il y a toujours le collectif de base, on s’entend bien. On s’adapte avec les nouvelles personnes qui arrivent. On évite d’avoir des conflits. Je crois que si t’es avec des potes que tu connais bien ça va fonctionner. Et les nouveaux arrivants s’adaptent facilement, prennent le rythme de la vie à la maison. On se respecte, on se sent bien.

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Ça t’évoque quoi la vie en communauté ?

Parfois les collectifs ont des problèmes, il peut y avoir des périodes difficiles. Alors on se soutient, on est là les uns pour les autres.

Tu te sens où chez toi ?

J’aime les communes près du centre-ville. Ixelles, Saint-Gilles, Anderlecht. Les endroits qui sont bien desservis en transports, c’est plus simple pour rentrer chez toi, faire des activités. J’aime bien aller rendre visite à des ami·e·s ou des volontaires dans les endroits alternatifs.

Si t’avais une baguette magique, qu’est ce que tu changerais à Bruxelles ?

J’aimerais bien ça ! J’aimerais aider les gens dans le besoin, au niveau de l’accès à la nourriture et au logement. Avoir un bon endroit ça permet de se stabiliser et ensuite tu peux faire ton projet, des formations ou trouver un stage, un boulot. La première chose c’est le logement, puis la nourriture, et puis te rendre utile.

Est ce que tu crois que la société va dans ce sens là ?
Je crois que y a encore beaucoup de boulot, surtout par rapport aux migrants, aux gens qui viennent d’arriver au Belgique. Ils n’ont pas d’accès au logement et pas le droit de travailler. La société à encore à beaucoup à faire aider pour les gens dans le besoin.

Janvier 2022
Photos : Benoît Barbarossa

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