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Hélène (Maxima)

Le travail d’Hélène, c’est de penser et co-concevoir l’habitat collectif.


Peux-tu te présenter ? C’est quoi ton activité à Maxima ?
Je m’appelle Hélène, je travaille pour
Come’on Home, un projet que j’ai fondé il y a deux ans et demie. J’ai la chance d’avoir une acolyte de projet depuis mai 2020. Ensemble on vise à faciliter l’accès au logement qualitatif en plaçant l’habitant au coeur de la chaîne de production immobilière. On part du postulat que le logement est un besoin de base. Dans l’état actuel des choses à Bruxelles, une grosse proportion du logement est produite par le secteur privé, et ça se fait sans la participation des habitant·e·s. Les logements sont conçus sans les futur·e·s usager·e·s de ces lieux et sont inadaptés à leurs besoins. Tout notre travail s’oriente vers la facilitation d’accès aux habitant·e·s à la production de logements.

On fait ça via le biais du co-habitat, l’habitat collaboratif, partagé et participatif puisqu’il y a une grosse demande pour ce type de logements. Les bruxellois·e·s ne se retrouvent pas dans l’offre actuelle de logements. On estime que le co-habitat c’est vraiment un vecteur de changement dans le rapport à la propriété et dans le rapport à l’espace. Ça vient un peu bouleverser toute la relation à l’habitat et au logement. 


 


Aujourd'hui on est à Maxima, tu peux nous parler un peu de ce lieu ? 

Ce lieu était vide depuis deux ans jusqu’à peu. Je pense qu’il a vocation à être dédié aux
habitant·e·s du quartier pour qu’iels puissent venir y faire des activités. Je le vois comme une extension de leur maison et de leur environnement direct. Moi je ne suis pas forestoise, donc en tant qu’occupante des bureaux ici et en tant que non-riveraine, j’estime que mon rôle est d’être le plus accueillante possible, humble et modeste pour laisser leur place aux habitant·e·s du quartier. 
 

 


C’est quoi ton rapport à l’occupation temporaire ?

Ça fait un moment que je suis l’aventure Communa, avec des lieux comme la Serre et Cygnes. C’est en occupant un espace ici que j’ai vraiment compris la plus-value de l’occupation temporaire. Ça alimente clairement nos réflexions dans notre travail et c’est une vraie source d’inspiration. Il y a plein de ponts entre notre activité et le travail de réappropriation des bâtiments vides par l’occupation temporaire et transitoire à finalité sociale.
Pour l’anecdote, j’ai accueilli dimanche passé des habitant·e·s qui montent leur projet d’habitat groupé ici dans ce bâtiment. Iels étaient très perturbé·e·s par l’aspect du lieu et ce qui s’y passe. Finalement, rien que d’accueillir un public externe qui n’a pas l’habitude des occupations c’est déjà un travail de sensibilisation à cette problématique des bâtiments vides. 

 

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Ça te fait quoi de participer à l’activation d’un lieu ?

Je trouve ça existant, stimulant et un peu magique. Au fur et à mesure les choses se mettent en place et tout le monde s’active. C’est beau de voir les liens avec les acteur·ice·s du quartier qui se renforcent. 

  

Ça veut dire quoi pour toi faire commun ?
Pour moi c’est mettre les choses à plat, redéfinir une page blanche et faire en sorte que les frontières et le cadre de cette page blanche soit appropriable par chacun·e, et commencer à récrire cette page blanche ensemble.  

  

Ce serait quoi ton rêve pour ce lieu ? 
Que les
habitant·e·s du quartier soient super heureux·ses, s’inscrivent et s’identifient au lieu.  

  

Avec une baguette magique, tu changerais quoi à Bruxelles ?
Je ferais en sorte que tout le monde ait accès à un logement décent. 

 

 

Le mot de la fin ? 
Vive les communs ! 

 

Mars 2021
Photos : Benoît Barbarossa
Pour en savoir plus sur le projet Com'on Home, c’est par ici

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